Inter~View

"Être vraiment universel, non seulement sur le plan intellectuel ou artistique, mais de tout son être, corps et âme engagés, est-ce si facile, si simple? Suffit-il de mélanger quelques généralités, en y ajoutant une pincée de bonne volonté, un zeste d'ouverture d'esprit? Cela n'exige-t-il pas qu'on descende jusque dans les tréfonds de la nature humaine, en se dépouillant de tout préjugé, de toute répugnance, de tout orgueil, de toute vanité, qu'on subisse fain et soif extrêmes , blessures et humiliations, effroi et désespérance, qu'on prenne sur soi tant de souffrances inexprimables, tant de douleurs inconsolables qui rongent partout l'humanité?"

Extrait de: "ASSISE" de François CHENG.  Albin Michel  p.13.

J'ai voulu montrer l'intime sans provocation ni morale, avec pertinence et intransigeance.

J'ai voulu créer la confusion pour y voir enfin un peu plus clair

En créant ses œuvres j’ai voulu nous  mettre en face de nos contradictions, de nos échecs, de nos peurs.

C'est une réflexion sombre qui a pour but d'éclairer, en posant des questions sans concession sur nos fragilités, sur nos cris, sur le silence de la mort et du sexe.

Ce sont des portraits de souffrance d'un monde créé à notre image, d'une réalité vive où naissent des sentiments mêlés de malaises et de culpabilités

En piochant ses images dans les magazines, je pioche dans notre inconscient collectif. De la représentation cloisonnée de notre monde, naissent les fantasmes du monde de nos représentations où se mèlent le luxe et la mort, le sexe et l'enfance, l'amour et la dépression.

L'affectif, la sexualité et la mort. Acune vérité mais d'innombrables réponses. Des sentiments? des intuitions?

Image de nos projections que l'on ne veux pas voir.

Image de la femme, de l'homme, de l'enfant

Images de l'esprit à la réalité fugace, que l'on construit, qui nous constuisent.

Images émotion, incontrolables, inavouables.

Inter~View est une réflexion sur l'image, sur l'image de notre monde, le monde de nos images.

C'est une réflexion sur l'image que l'on a de nous même, celle que l'on véhicule, que l'on emprunte.